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Un article du Pr Vermersch dans le New England Journal of Medicine​

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04/2024 | Le Pr Vermersch, PUPH en neurologie, rapporte les résultats du frexalimab dans le traitement de la sclérose en plaques.

Le Pr Patrick Vermersch, PUPH en neurologie, a publié un article dans le New England Journal of Medicine rapportant les résultats du frexalimab dans le traitement de la sclérose en plaques.

Résumé :

Au cours des 25 derniers, des progrès importants ont permis d’améliorer la prise en charge de la sclérose en plaques (SEP), essentiellement dans la forme récurrente-rémittente de la maladie. Les avancées de la neuro-imagerie et de l’immunologie ont permis un diagnostic plus précoce et la mise sur le marché de thérapeutiques plus ciblées. Néanmoins si le nombre de poussées est réduit, associé à une moindre progression des lésions, de nombreux patients continuent parfois très sournoisement de voir leur handicap évoluer, en rapport avec une dégénérescence des neurones du cerveau et de la moelle. Les thérapeutiques actuelles ciblent les cellules de l’immunité adaptative, notamment les lymphocytes. Il est désormais admis que pour diminuer la neurodégénérescence, il fallait aussi diminuer l’activité de cellules de l’immunité innée, notamment des cellules microgliales, retrouvées systématiquement dans les lésions chroniques de la maladie.

Dans cette étude de phase II, nous avons utilisé le frexalimab, anticorps monoclonal ciblant le CD40-Ligand. Cette voie du CD40/CD40-Ligand est bloquée par le frexalimab. Dans les études expérimentales, il est observé une diminution majeure de l’activité des lymphocytes T et B, mais aussi des cellules microgliales. Le mode d’action unique permet de traiter la neuro-inflammation aiguë (responsable principalement des poussées et des lésions à l’imagerie) et chronique (davantage responsable de la neurodégénérescence) dans la sclérose en plaques sans provoquer de déplétion lymphocytaire.

Le frexalimab a permis de ralentir significativement l’activité de la maladie chez des personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) récurrente-rémittente, comme en témoigne une diminution à 12 semaines de 89 % et 79 % de l’apparition à l’IRM de nouvelles lésions en T1 rehaussées par le gadolinium, respectivement dans le groupe traité par la dose la plus élevée et dans le groupe traité par la dose la plus faible, comparativement au placebo, ce qui correspondait au critère d’évaluation primaire. Cet effet s’est maintenu au fil du temps, surtout dans le groupe de patients traités par la dose la plus élevée de frexalimab. De fait, 96 % d’entre eux ne présentaient aucune nouvelle lésion active à la semaine 24 du traitement. L’effet du médicament était également mesurable sur des biomarqueurs comme les neurofilaments. Parallèlement, le score d’impact physique de la SEP rapporté par le patient lui-même, s’est amélioré sous frexalimab. Des études de phase III vont débuter rapidement dans les formes récurrentes – rémittentes de la maladie mais aussi dans les formes progressives.

Pour aller plus loin :